Marché de l’emploi – mars 2024

Une hausse du taux de chômage, des mises à pieds, l’attente d’une baisse des taux d’intérêt, des employeurs qui manquent de façons flagrantes de talents, et ceux qui disent enfin recevoir des trollés de CVs pour la première fois depuis la pandémie – le marché de l’emploi actuel n’est pas toujours simple à suivre!  

Notre mission d’aujourd’hui : démystifier les faits de façon simple, afin de vous aider à y voir plus clair!  

 

Commençons par le commencement – qu’en est-il du taux de chômage ? 

 Au Québec, ce dernier a augmenté de 0.2%, entre janvier et février 2024 – il est donc passé de 4.5% à 4.7%. Au même moment, au Canada, il a augmenté de 0.1% pour s’établir en 5.8%.  

Dans un contexte socio-économique habituel, une hausse du taux de chômage peut indiquer un ralentissement économique. Rappelons-nous toutefois que le taux de chômage demeure l’un des plus bas que nous avons connus dans les 10 dernières années – se situant en moyenne à 6.3% au Québec. Ce taux de chômage historiquement bas témoigne de l’enjeu, toujours actuel, de la pénurie de main-d’œuvre.  

 

Croissance de l’emploi  

En février, nous pouvons observer une hausse de l’emploi canadien. Ce sont les chaînes hotêlières et les restaurants qui ont vécu la plus forte croissance (+ 2.4%), suivi des services professionnels, scientifiques et techniques (+ 0.9%).  De l’autre côté, on observe un recul de l’emploi dans les secteurs des services d’enseignement (- 1.1%) et de la fabrication (- 0.8%).  

La croissance d’emploi que nous avons connue en 2023 (+2.3%) au Québec n’est pas aussi marquante qu’elle l’était en 2022 (+3%), ou même en 2021 (+4.3%). Nous pouvons comprendre que l’étonnante croissance de l’emploi observée en 2021 et 2022 sont attribuables à la reprise post-pandémique, ainsi qu’à une très forte croissance dans les services des technologies de l’information et des communications (TIC), la construction et les services professionnels.   

Alors, y aura-t-il un ralentissement ou non sur le marché de l’emploi ? C’est possible – on observe depuis quelques mois une croissance de la population active qui est plus rapide que la croissance de l’emploi. Toutefois, il est important de souligner que ce n’est pas le retour du balancier – les candidats continueront d’avoir le pouvoir sur le marché de l’emploi !  

Après tout, il y aura près de 1.44M de postes à combler au Québec d’ici 2030. Ah, et on remarque aussi que 85% des emplois de 2030 n’existent pas encore!  

 

Plus de candidats passifs ouverts aux opportunités 

Plusieurs employeurs témoignent (enfin) recevoir des candidatures pour leurs postes les plus prisés. Comment cela est-il possible alors que le taux de chômage est toujours bas ? Selon Robert Half, 42 % des travailleurs canadiens ont déjà commencé à chercher activement un nouvel emploi ou souhaitent le faire au cours de la première moitié de 2024. Ce qui les motiverait à changer d’emploi ? De meilleurs salaires, plus de flexibilité et l’épanouissement professionnel.  

Encore une fois, ces données démontrent à quel point l’expérience employée est importante, et comment les entreprises ayant une bonne rétention, grâce à de bons processus internes et une culture solide, pourront tirer leur épingle du jeu. 

 

Comment attirer et retenir davantage de talents en 2024 ? 

Nous n’inventons rien – notre recette est éprouvée parce qu’elle fonctionne! Les stratégies suivantes vous permettront de mieux attirer de nouveaux talents, et de retenir ceux qui font déjà partie de votre aventure! 

 

  • Stratégies d’attraction de talents 

Ici, on ne parle pas d’une stratégie de marque employeur complexe et coûteuse. Parfois, mieux vaut garder ça simple : réviser vos affichages pour qu’ils reflètent ce que vous êtes, mettre en valeur l’histoire de l’entreprise, votre culture, et bien plus! N’hésitez pas à sortir du cadre formel de la description d’emploi pour faire de votre affichage une offre attrayante et mettre vos éléments différentiateurs bien en évidence ; créer un calendrier de publications sur les réseaux sociaux pour vous promouvoir comme employeur, etc.! 

 

  • Expérience candidat  

72% des candidats qui vivent une expérience négative avec vous en parleront ouvertement – en ligne et/ou dans leurs entourages.  

Pour leur faire vivre une belle expérience, misée sur un processus de recrutement bien structuré, avec des suivis transparents et bienveillants à chacune des étapes de recrutement. C’est un petit investissement en temps qui rapporte gros! 

 

  • Intégration des nouveaux employés 

Saviez-vous que les premières semaines en emploi mettent réellement la table pour l’engagement au travail de votre nouveau pour l’ensemble de sa carrière chez vous ? 

Nous avons écrit plusieurs articles à ce sujet : allez y faire un tour, juste ici

D’ailleurs, saviez-vous que la population québécoise est de plus en plus scolarisée alors que de plus en plus des postes vacants exigent peu de qualifications ? Les industries manufacturières, de la construction, de la restauration et l’hôtellerie, du commerce de détail devront non seulement revoir leur façon de recruter, elles devront faire preuve d’innovation afin de trouver des solutions durables à la pénurie de main-d’œuvre de leur secteur. 

 

Construire un avenir prospère : quelles options s’offrent aux employeurs ? 

Un manque flagrant de personnes disponibles sur le marché de l’emploi canadien ne fera que s’accentuer dans les prochaines années – bien que les meilleures pratiques de recrutement puissent faire apparaître plus de personnes à vos portes, il en manquera tout de même dans le marché dans son ensemble! En tant qu’entreprise, que pouvez-vous faire pour prévenir le coup ? 

Voici ce que les plus astucieux feront :  

  • Réviser leurs organigrammes, revoir les compétences recherchées et investir dans des programmes de développement et de formation. 
  • Permettre plus de flexibilité dans leurs ressources. Par exemple, embaucher à temps partiel une personne retraitée experte pour appuyer un talent moins expérimenté.  
  • Revoir leur proposition de valeurs aux employés, et s’assurer qu’elle concorde parfaitement avec leur culture d’entreprise. 
  • Recruter dans des bassins de talents moins conventionnels, auprès de groupes démographiques sous-représentés. 
  • S’assurer d’offrir plus de coaching et de ressources aux équipes de gestion, afin qu’elles puissent exceller dans le développement de ces équipes. 
  • Mettre en place une stratégie de recrutement international. 
  • Automatiser certains processus et optimiser les processus en place. 
  • Former des partenariats avec des institutions scolaires pour prévoir la relève.
  • S’unir avec des employeurs d’une même industrie afin de promouvoir la profession et attirer davantage d’étudiants dans les programmes de formation

En conclusion, le marché de l’emploi en février 2024 se caractérise par quelques fluctuations par rapport à la dernière année. Cette période n’échappe toutefois pas à la tendance des dernières années quant à la disponibilité de la main-d’œuvre. Il est tout de même essentiel de reconnaître que le marché reste largement favorable aux candidats : cette situation souligne l’importance pour les entreprises de repenser l’ensemble de leurs stratégies de recrutement, de rétention – et même l’organisation du travail – à court, moyen et long terme.  

 

SOURCES  : disponibles sur demande.

 

Marché de l’emploi – mars 2024

Une hausse du taux de chômage, des mises à pieds, l’attente d’une baisse des taux d’intérêt, des employeurs qui manquent de façons flagrantes de talents, et ceux qui disent enfin recevoir des trollés de CVs pour la première fois depuis la pandémie – le marché de l’emploi actuel n’est pas toujours simple à suivre!  

Notre mission d’aujourd’hui : démystifier les faits de façon simple, afin de vous aider à y voir plus clair!  

 

Commençons par le commencement – qu’en est-il du taux de chômage ? 

 Au Québec, ce dernier a augmenté de 0.2%, entre janvier et février 2024 – il est donc passé de 4.5% à 4.7%. Au même moment, au Canada, il a augmenté de 0.1% pour s’établir en 5.8%.  

Dans un contexte socio-économique habituel, une hausse du taux de chômage peut indiquer un ralentissement économique. Rappelons-nous toutefois que le taux de chômage demeure l’un des plus bas que nous avons connus dans les 10 dernières années – se situant en moyenne à 6.3% au Québec. Ce taux de chômage historiquement bas témoigne de l’enjeu, toujours actuel, de la pénurie de main-d’œuvre.  

 

Croissance de l’emploi  

En février, nous pouvons observer une hausse de l’emploi canadien. Ce sont les chaînes hotêlières et les restaurants qui ont vécu la plus forte croissance (+ 2.4%), suivi des services professionnels, scientifiques et techniques (+ 0.9%).  De l’autre côté, on observe un recul de l’emploi dans les secteurs des services d’enseignement (- 1.1%) et de la fabrication (- 0.8%).  

La croissance d’emploi que nous avons connue en 2023 (+2.3%) au Québec n’est pas aussi marquante qu’elle l’était en 2022 (+3%), ou même en 2021 (+4.3%). Nous pouvons comprendre que l’étonnante croissance de l’emploi observée en 2021 et 2022 sont attribuables à la reprise post-pandémique, ainsi qu’à une très forte croissance dans les services des technologies de l’information et des communications (TIC), la construction et les services professionnels.   

Alors, y aura-t-il un ralentissement ou non sur le marché de l’emploi ? C’est possible – on observe depuis quelques mois une croissance de la population active qui est plus rapide que la croissance de l’emploi. Toutefois, il est important de souligner que ce n’est pas le retour du balancier – les candidats continueront d’avoir le pouvoir sur le marché de l’emploi !  

Après tout, il y aura près de 1.44M de postes à combler au Québec d’ici 2030. Ah, et on remarque aussi que 85% des emplois de 2030 n’existent pas encore!  

 

Plus de candidats passifs ouverts aux opportunités 

Plusieurs employeurs témoignent (enfin) recevoir des candidatures pour leurs postes les plus prisés. Comment cela est-il possible alors que le taux de chômage est toujours bas ? Selon Robert Half, 42 % des travailleurs canadiens ont déjà commencé à chercher activement un nouvel emploi ou souhaitent le faire au cours de la première moitié de 2024. Ce qui les motiverait à changer d’emploi ? De meilleurs salaires, plus de flexibilité et l’épanouissement professionnel.  

Encore une fois, ces données démontrent à quel point l’expérience employée est importante, et comment les entreprises ayant une bonne rétention, grâce à de bons processus internes et une culture solide, pourront tirer leur épingle du jeu. 

 

Comment attirer et retenir davantage de talents en 2024 ? 

Nous n’inventons rien – notre recette est éprouvée parce qu’elle fonctionne! Les stratégies suivantes vous permettront de mieux attirer de nouveaux talents, et de retenir ceux qui font déjà partie de votre aventure! 

 

  • Stratégies d’attraction de talents 

Ici, on ne parle pas d’une stratégie de marque employeur complexe et coûteuse. Parfois, mieux vaut garder ça simple : réviser vos affichages pour qu’ils reflètent ce que vous êtes, mettre en valeur l’histoire de l’entreprise, votre culture, et bien plus! N’hésitez pas à sortir du cadre formel de la description d’emploi pour faire de votre affichage une offre attrayante et mettre vos éléments différentiateurs bien en évidence ; créer un calendrier de publications sur les réseaux sociaux pour vous promouvoir comme employeur, etc.! 

 

  • Expérience candidat  

72% des candidats qui vivent une expérience négative avec vous en parleront ouvertement – en ligne et/ou dans leurs entourages.  

Pour leur faire vivre une belle expérience, misée sur un processus de recrutement bien structuré, avec des suivis transparents et bienveillants à chacune des étapes de recrutement. C’est un petit investissement en temps qui rapporte gros! 

 

  • Intégration des nouveaux employés 

Saviez-vous que les premières semaines en emploi mettent réellement la table pour l’engagement au travail de votre nouveau pour l’ensemble de sa carrière chez vous ? 

Nous avons écrit plusieurs articles à ce sujet : allez y faire un tour, juste ici

D’ailleurs, saviez-vous que la population québécoise est de plus en plus scolarisée alors que de plus en plus des postes vacants exigent peu de qualifications ? Les industries manufacturières, de la construction, de la restauration et l’hôtellerie, du commerce de détail devront non seulement revoir leur façon de recruter, elles devront faire preuve d’innovation afin de trouver des solutions durables à la pénurie de main-d’œuvre de leur secteur. 

 

Construire un avenir prospère : quelles options s’offrent aux employeurs ? 

Un manque flagrant de personnes disponibles sur le marché de l’emploi canadien ne fera que s’accentuer dans les prochaines années – bien que les meilleures pratiques de recrutement puissent faire apparaître plus de personnes à vos portes, il en manquera tout de même dans le marché dans son ensemble! En tant qu’entreprise, que pouvez-vous faire pour prévenir le coup ? 

Voici ce que les plus astucieux feront :  

  • Réviser leurs organigrammes, revoir les compétences recherchées et investir dans des programmes de développement et de formation. 
  • Permettre plus de flexibilité dans leurs ressources. Par exemple, embaucher à temps partiel une personne retraitée experte pour appuyer un talent moins expérimenté.  
  • Revoir leur proposition de valeurs aux employés, et s’assurer qu’elle concorde parfaitement avec leur culture d’entreprise. 
  • Recruter dans des bassins de talents moins conventionnels, auprès de groupes démographiques sous-représentés. 
  • S’assurer d’offrir plus de coaching et de ressources aux équipes de gestion, afin qu’elles puissent exceller dans le développement de ces équipes. 
  • Mettre en place une stratégie de recrutement international. 
  • Automatiser certains processus et optimiser les processus en place. 
  • Former des partenariats avec des institutions scolaires pour prévoir la relève.
  • S’unir avec des employeurs d’une même industrie afin de promouvoir la profession et attirer davantage d’étudiants dans les programmes de formation

En conclusion, le marché de l’emploi en février 2024 se caractérise par quelques fluctuations par rapport à la dernière année. Cette période n’échappe toutefois pas à la tendance des dernières années quant à la disponibilité de la main-d’œuvre. Il est tout de même essentiel de reconnaître que le marché reste largement favorable aux candidats : cette situation souligne l’importance pour les entreprises de repenser l’ensemble de leurs stratégies de recrutement, de rétention – et même l’organisation du travail – à court, moyen et long terme.  

 

SOURCES  : disponibles sur demande.

 

Il existe une façon plus saine de recruter.
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